29 octobre 2009
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Lorsqu'au cours des années 60, le Club de Rome publia un ouvrage intitulé "Halte à la croissance!", François Mitterand se serait écrié, en substance: "Non! parce qu'avec tout ça, ce sont les plus pauvres qui vont encore payer". Propos rapportés par Claude Allegre.
Une telle attitude était assez compréhensible à une période où les esprits n'étaient pas encore préparés aux défis décisifs qui allaient se présenter à la fin du siècle. Cette réaction était, par ailleurs, la marque de convictions profondément empreintes de générosité. Mais c'est bien dommage car le message du Club de Rome constituait un avertissement prophétique qu'il aurait fallu prendre en considération pour préparer les décennies suivantes aux transformations de comportement nécessaires.
La Gauche, au contraire, allait continuer de soutenir en quelque sorte le productivisme, en l'humanisant, certes, et en l'habillant du beau nom de" progrès" pour améliorer le niveau de vie des masses. Sans concevoir que "niveau de vie" ne rimait pas forcément avec "qualité de vie".
Les conséquences auraient été importantes si la Gauche avait pris résolument le problème à bras le corps. Les dimensions finies de la planète jointes à l'évolution démographique mondiale auraient dû l'alerter. D'ailleurs, le mouvement de Mai 68 en constituait une sorte de prémonition, bien qu'excessive et brouillonne.: le face à face étudiants-ouvriers de Renault en a marqué le point de non retour.
Néanmoins, si le tournant avait été pris, la Gauche aurait été en meilleure position pour attaquer le capitalisme prédateur et elle ne s'efforcerait pas, comme à l'heure actuelle, d'intégrer quelques mesures préconisées par les Verts dans son corpus doctrinal. Elle serait maintenant à la tête d'un vaste mouvement progressiste et forcément mondialisé.
Le programme de la Gauche serait moins axé sur les avantages acquis que sur les avantages à acquérir et à généraliser: il y aurait considérablement gagné en force d'attraction. Un rattrapage n'est peut-être pas impossible: espérons le!
Une telle attitude était assez compréhensible à une période où les esprits n'étaient pas encore préparés aux défis décisifs qui allaient se présenter à la fin du siècle. Cette réaction était, par ailleurs, la marque de convictions profondément empreintes de générosité. Mais c'est bien dommage car le message du Club de Rome constituait un avertissement prophétique qu'il aurait fallu prendre en considération pour préparer les décennies suivantes aux transformations de comportement nécessaires.
La Gauche, au contraire, allait continuer de soutenir en quelque sorte le productivisme, en l'humanisant, certes, et en l'habillant du beau nom de" progrès" pour améliorer le niveau de vie des masses. Sans concevoir que "niveau de vie" ne rimait pas forcément avec "qualité de vie".
Les conséquences auraient été importantes si la Gauche avait pris résolument le problème à bras le corps. Les dimensions finies de la planète jointes à l'évolution démographique mondiale auraient dû l'alerter. D'ailleurs, le mouvement de Mai 68 en constituait une sorte de prémonition, bien qu'excessive et brouillonne.: le face à face étudiants-ouvriers de Renault en a marqué le point de non retour.
Néanmoins, si le tournant avait été pris, la Gauche aurait été en meilleure position pour attaquer le capitalisme prédateur et elle ne s'efforcerait pas, comme à l'heure actuelle, d'intégrer quelques mesures préconisées par les Verts dans son corpus doctrinal. Elle serait maintenant à la tête d'un vaste mouvement progressiste et forcément mondialisé.
Le programme de la Gauche serait moins axé sur les avantages acquis que sur les avantages à acquérir et à généraliser: il y aurait considérablement gagné en force d'attraction. Un rattrapage n'est peut-être pas impossible: espérons le!
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